Depuis le 24 février 2022, jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les journalistes européens couvrent activement ce conflit. Le reportage de guerre est alors devenu une préoccupation majeure pour les médias, qui ont dû réfléchir à de nouveaux projets éditoriaux pour raconter ces affrontements. Dans cet article, le réseau EJO propose de revenir sur quelques stratégies journalistiques innovantes qui ont fleuri dans les rédactions à travers l’Europe
Le reportage de guerre est récemment devenu une préoccupation majeure dans de nombreuses rédactions européennes. Cette pratique s’est étendue au-delà du rôle de correspondant de guerre, envoyé en reportage sur une zone de conflit. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, nous sommes témoins d’une variété de stratégies journalistiques visant à orienter le lectorat dans le « désordre de la guerre », comme le décrit le spécialiste des médias Kevin Williams.
S’inspirant des innovations qui ont fonctionné pendant la pandémie de Covid-19, les rédactions ont largement utilisé les infographies interactives, l’engagement direct avec le public et la vérification d’informations. Et pour la première fois, les podcasts constituent désormais un élément essentiel des reportages sur ce conflit dans de nombreux pays. Dans cet article, le réseau EJO propose un aperçu de quelques projets médiatiques efficaces et créatifs à travers l’Europe.
ALLEMAGNE
Le « tracker de sanctions » de Katapult et Correctiv
En Allemagne, une grande partie du contenu sur la guerre en Ukraine est produite par Katapult, une rédaction située dans une petite ville du nord-est du pays, Greifswald. Le magazine, spécialisé dans les infographies et les cartes, a consacré toutes ses ressources à la couverture de la guerre en Ukraine.
Le magazine aborde des questions importantes. Quelles parties de l’Ukraine sont occupées ? Quelle est la capacité officielle de l’Allemagne à accueillir des réfugiés ? Et combien de personnes ont été détenues dans les villes russes pour avoir participé à des manifestations contre la guerre ?
Mais la contribution la plus remarquable de Katapult est sans doute la décision de plusieurs membres de son personnel de renoncer à une partie de leur salaire pour financer et équiper une vingtaine de journalistes basés en Ukraine. Ces derniers produisent des reportages pour Katapult depuis des zones de guerre, des cachettes ou encore sur les routes pour ceux qui sont en fuite.
Chaque jour, Katapult produit de nouveaux graphiques dont les couleurs dominantes sont le bleu et le jaune du drapeau ukrainien. Une infographie montre, par exemple, comment le nombre de sanctions contre la Russie a augmenté au fil du temps. Elle est basée sur un autre projet médiatique notable : le « tracker de sanctions », mis en place par Correctiv, une organisation de journalisme d’investigation financée par une fondation.
Correctiv gère un site web consacré au suivi quotidien des sanctions imposées à la Russie, en utilisant les données d’OpenSanctions. Il fournit ces informations sous forme d’infographies et d’un tableau consultable en ligne. Le site propose également des informations générales sur les cibles des sanctions, qu’il s’agisse d’un individu comme Artur Matthias Warnig, responsable du projet de gazoduc Nord Stream, ou d’une entreprise comme la Sberbank, la plus grande banque russe. Dans sa couverture, l’organisation réitère le message selon lequel les sanctions sont actuellement les armes les plus importantes de l’Occident, tout en remettant en question leur efficacité.
Ces deux exemples se distinguent dans le paysage médiatique allemand, avec son double système de radiodiffusion publique et commerciale, ainsi que sa tradition profondément ancrée d’avoir une poignée de journaux de premier plan. En tant que jeunes entreprises médiatiques, petites et à but non lucratif, Katapult et Correctiv sont certainement relativement agiles et capables de mettre en œuvre des idées plus rapidement que bon nombre de leurs concurrents établis. Cela dit, nous pouvons nous demander si des initiatives telles que le renoncement des membres du personnel à une partie de leur salaire constituent vraiment le moyen de financement le plus favorable pour les employés, étant donné que Katapult dispose de réserves financières.
Dans le cadre de la guerre en Ukraine, la capacité à s’adapter rapidement est un élément qui est devenu central pour les médias allemands. D’autant plus que les récents développements, tels que la loi sur les « fake news » introduite par le Kremlin, ont poussé les radiodiffuseurs de service public allemands ARD et ZDF à interrompre temporairement leur travail en Russie.
ITALIE
« Stories » : un podcast quotidien depuis l’Ukraine
En juin 2021, quelques neuf millions d’Italiens auraient écouté au moins un podcast. De manière générale, ce format a définitivement le vent en poupe dans le pays. Le marché italien des podcasts est en effet très actif, avec divers journalistes qui lancent leur propre projet audio, en se concentrant notamment sur des revues de presse quotidiennes ou du « slow journalism » avec des rapports plus longs à l’actualité et des enquêtes approfondies.
L’un de ses projets s’appelle « Stories ». Il s’agit d’un podcast quotidien sur l’actualité internationale produit par Chora Media – une société fondée en 2020 et entièrement axée sur les podcasts et les projets audio. La productrice de « Stories » est la journaliste italienne spécialisée dans les affaires étrangères, Cecilia Sala. Au début du conflit, elle s’est rendue en Ukraine et a commencé à produire le podcast depuis la ligne de front. Dès lors, elle a produit une douzaine d’épisodes depuis Kiev et d’autres zones de conflit.
Le podcast de Cecilia Sala offre des aperçus et des mises à jour sur les principaux événements autour des affrontements, en les mélangeant à des reportages narrés à la première personne, aux voix des témoins ukrainiens et aux explications sur les coulisses de la réalisation. Dans un épisode, elle s’est, par exemple, rendue dans un bunker situé sous l’hôpital pour enfants cancéreux d’Okhmadyt, dans la capitale ukrainienne, où les patients ont été déplacés à la suite d’une attaque russe, donnant ainsi au public un aperçu de cette situation extrêmement difficile.
Dans un autre épisode, la journaliste italienne a couvert le bombardement de Tchernihiv à travers l’expérience d’un soldat volontaire d’une vingtaine d’années nommé Denis. Dans l’ensemble, « Stories » offre un compte rendu sobre et précis, mais émouvant, de la ligne de front et représente une évolution dans la manière dont les médias italiens rendent compte du conflit.
LETTONIE
Édition spéciale et informations en ukrainien
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a instantanément envahi le paysage médiatique letton. Tous les médias ont travaillé sans relâche pour couvrir les événements. Certains sont même allés jusqu’à changer leur logo pour exprimer leur soutien à l’Ukraine. Les médias en ligne ont créé des sections spéciales sur leurs plateformes et introduit des en-têtes spéciaux pour leurs portails. Les chaînes de télévision ont fourni des éditions d’information supplémentaires, des émissions de discussion et des flux en direct. De leur côté, les magazines ont également développé des importants dispositifs de couverture.
Les médias en ligne traditionnels se sont toutefois distingués sur la scène de l’actualité, en particulier les diffuseurs publics lettons, Latvijas Televīzija (la télévision lettone) et Latvijas Radio (la radio lettone). Ces derniers ont été particulièrement actifs, opportuns et, dans une certaine mesure, innovants dans leur couverture de la guerre en Ukraine. Par exemple, le 24 février 2022, Latvijas Televīzija avait déjà modifié la conception visuelle de ses studios, et deux semaines plus tard, elle utilisait toujours les couleurs du drapeau ukrainien.
Dès les premiers jours de l’invasion russe, la télévision lettone a introduit des cartes interactives dans ses programmes d’information pour expliquer la géographie des actions militaires : du jamais vu auparavant sur la chaîne.
Mais les radiodiffuseurs publics n’ont pas limité leurs efforts de couverture à ces éléments visuels ; ils ont également mis en place des éditions spéciales d’information, de nombreux programmes de discussion avec des experts, ainsi que des émissions en direct avec leurs correspondants en Ukraine. Ils ont également couvert des événements médiatiques importants tels que le concert Ukrainas brīvībai (pour la liberté de l’Ukraine) du 25 février 2022, qui a eu lieu dans un parc situé en face de l’ambassade de Russie à Riga et auquel ont assisté des milliers de personnes. Diffusée par la télévision lettone, l’événement a été retransmis en direct sur la chaîne de télévision commerciale TV3. Une version courte de cette action de soutien était également disponible sur ARTE.
L’émission hebdomadaire de journalisme d’investigation « Nothing Personal » sur TV3 a, par ailleurs, fait parler d’elle sur les réseaux sociaux après que l’un des présentateurs ait porté un sweat-shirt avec la version russe du puissant message « Navire de guerre russe, va te faire voir ». Les défenseurs ukrainiens de l’île des Serpents avaient utilisé ce message quelques jours auparavant lorsque les forces militaires russes leur avaient demandé de déposer leurs armes, et il est devenu un « meme » international dans différentes langues.
À la radio, le programme pour les langues minoritaires de Latvijas Radio, LR4, qui émet principalement en russe, a rapidement complété son programme par des informations de la radio publique ukrainienne en ukrainien, deux fois par jour.
Dans la presse écrite, le magazine d’information hebdomadaire Ir (c’est), une semaine après le début de l’invasion russe, a publié une couverture de soutien en ukrainien indiquant « Слава Україні ! » (Gloire à l’Ukraine).
Une semaine plus tard, ce même magazine a enchaîné avec une autre couverture au visuel fort et l’a transformée en une pancarte téléchargeable pour les rassemblements publics : « On récolte ce que l’on sème ». Le musée d’histoire de la médecine Pauls Stradiņš, situé juste en face de l’ambassade de Russie à Riga, a même imprimé une version à grande échelle de ce poster, qu’il a accrochée au mur de son bâtiment.
POLOGNE
Contenu en ukrainien et informations pour les réfugiés
Depuis le 24 février, l’invasion russe de l’Ukraine est le sujet numéro un dans tous les médias polonais, tant au niveau local que national. Cela s’explique principalement par la proximité géographique du conflit et les conséquences directes de la guerre pour la Pologne, notamment en termes d’afflux massif de réfugiés ukrainiens dans pratiquement toutes les régions du pays. Ils étaient plus d’un million à la fin de la première semaine de mars.
Ce niveau de couverture a été principalement rendu possible par l’accès des médias polonais aux réfugiés dans le pays, et par le nombre sans précédent de correspondants présents en Ukraine pendant le conflit. En effet, tous les grands médias ont des journalistes soit à Kiev, soit à Lviv – à la frontière polono-ukrainienne -, soit sur la ligne de front.
Dès le début de l’invasion et à la suite de la crise des réfugiés, certains des plus grands médias polonais ont décidé de publier des contenus clés, non seulement en polonais, mais aussi en ukrainien. De nombreux médias ont également ouvert, sur leurs propres plateformes, un accès gratuit aux chaînes de télévision et de radio ukrainiennes.
Le plus grand portail d’information en ligne, Onet, a, quant à lui, décidé d’ajouter des articles en ukrainien directement sur sa page d’accueil. Il s’agit notamment de mises à jour importantes concernant les réfugiés, qui fournissent aux Ukrainiens arrivant en Pologne des informations sur différents aspects de leur séjour, tels que les formes de soutien ou les réglementations en vigueur. Un microsite spécial, Onet Ukraine, a d’ailleurs été créé pour recenser toutes les informations détaillées et adaptées.
Le service public Radio 1 fournit lui aussi du contenu actualisé en ukrainien sur son site web. Une section contenant des informations en ukrainien est accessible en un clic depuis la page d’accueil. En outre, des informations en ukrainien sont diffusées à l’antenne trois fois par jour à 10h06, 14h06 et 17h06.
Par ailleurs, des journalistes en provenance d’Ukraine ont été engagés dans les rédactions polonaises, non seulement en signe de soutien, mais aussi pour rendre la couverture du conflit plus fiable et plus précise.
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Narration multimédia
De leur côté, les médias tchèques ont également couvert activement la guerre en Ukraine. En fait, la quasi-totalité de l’espace médiatique, à l’exception peut-être du journalisme sportif, a dirigé toute son attention vers l’invasion russe de l’Ukraine. Les lecteurs, les auditeurs et les téléspectateurs reçoivent des mises à jour minute par minute sous forme de chronologies, d’infographies, de cartes, de visualisations de données et de flux en direct.
Le quotidien Aktuálně.cz utilise un flux en ligne avec un format de narration multimédia. Il organise et relie tout le contenu lié à la guerre en Ukraine en un seul endroit. Cela permet au public d’accéder facilement à différents médias, tels que des vidéos, des podcasts et des photos.
Certains médias tchèques proposent également une couverture de la guerre en Ukraine dans une langue étrangère. Le radiodiffuseur public a, pour sa part, lancé un flux Internet qui diffuse la radio publique ukrainienne. Cette transmission vise à garantir la disponibilité d’informations sur la guerre pour les réfugiés et les Ukrainiens vivant en République tchèque. La radio tchèque produit également un podcast intitulé « Nouvelles pour les Ukrainiens en République tchèque », afin de fournir des informations pratiques aux personnes qui ont fui vers le territoire. En Ukraine, le podcast est publié par Radio Prague International.
De son côté, le journal en ligne Novinky.cz publie un résumé quotidien des événements les plus importants survenus en Ukraine, accessible directement depuis sa page d’accueil. Rédigés en russe, ces résumés sont principalement destinés au public russophone. Comme indiqué sur leur site, l’objectif est de « fournir la transparence nécessaire dans le conflit en Ukraine » par le biais d’un « résumé quotidien non censuré des événements en cours ».
ROYAUME-UNI
« Full Fact » et « Ukrainecast »
Alors que la demande pour des informations fiables sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie augmente, deux initiatives se distinguent comme sources vérifiées et objectives au Royaume-Uni : « Full Fact » et « Ukrainecast » de la BBC.
Intensifier les efforts de fact-checking
Ces dernières semaines, la vérification des faits a pris une importance croissante. Selon Euronews, avant le 24 février, une campagne russe de désinformation de masse a été mise en place afin de présenter l’Ukraine comme un agresseur dans le but de légitimer une invasion.
Le but derrière « Full Fact » est précisément de lutter contre ce type de désinformation. Il s’agit d’une organisation caritative fondée en 2009 et basée à Londres. Son équipe de vérificateurs d’information indépendants s’est donnée pour mission de vérifier et de corriger les affirmations contenues dans des articles d’actualité et des contenus viraux sur les réseaux sociaux. L’un de leurs commandements est de travailler de manière impartiale et d’être politiquement neutre.
Ce n’est pas la première fois que la plateforme met en avant l’Ukraine, mais elle semble avoir intensifié son attention sur le pays, publiant actuellement des vérifications quotidiennes de faits concernant la guerre. Cela inclut la remise en question de vidéos virales, comme celle d’une explosion censée avoir eu lieu en Ukraine – mais qui a en fait été trouvée en ligne pour la première fois après l’explosion du port de Beyrouth en 2020.
Analyse et vue d’ensemble
« Ukrainecast » est, quant à lui, un podcast lancé par la BBC, le radiodiffuseur britannique de service public, au début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Il offre au public un aperçu compact de l’actualité ainsi qu’une analyse des événements en cours et revêt une importance particulière dans le contexte du blocage des sites web de la BBC en Russie.
La BBC publie un seul épisode par jour, offrant ainsi un contre-projet au flux d’informations rapide habituellement disponible en ligne. L’idée est de donner la parole aux journalistes et aux civils sur le terrain en Ukraine ainsi que de répondre aux questions qui préoccupent les gens mais qui ne sont pas forcément couvertes par le cycle régulier des informations.
SUISSE
Engagement du public et regards d’experts
En Suisse, l’accent a été mis sur la communication avec le public, les analyses d’experts et les mises à jour en temps réel, grâce à des outils qui avaient été popularisés pendant la pandémie de coronavirus, tels que les cartes et les infographies.
Schweizer Radio und Fernsehen (SRF)
Un service notable est le podcast « News plus », produit par la SRF (Schweizer Radio und Fernsehen) – l’unité germanophone du média de service public suisse SRG SSR. Ce qui rend ce podcast unique, c’est son lien avec le public, en particulier avec la communauté en ligne du radiodiffuseur public.
L’engagement du public prend forme à travers une importante communication entre les producteurs et les auditeurs. Ces échanges se font notamment par courriels et messages WhatsApp. En outre, le podcast prend son temps pour expliquer des enjeux complexes en utilisant un large éventail de perspectives.
Radio Télévision Suisse (RTS)
Certaines rédactions ont, en revanche, utilisé des formats existants pour accueillir des éditions spéciales. C’est le cas de la Radio Télévision Suisse (RTS) – la radio et télévision de service public suisse francophone – dont tous les programmes télévisés ont collaboré pour une émission spéciale consacrée à la guerre en Ukraine, le 9 mars 2022. En amont, la RTS a utilisé ses réseaux sociaux pour recueillir les questions du public, notamment en lien avec l’aide humanitaire.
De son côté, l’émission quotidienne de radio « Forum » produit par la RTS a utilisé une approche similaire. Ce programme d’actualité et de débat a consacré l’une de ses soirées à un dialogue avec son public. Une édition spéciale qui, selon le présentateur, avait pour but de répondre aux nombreuses sollicitations de leur public concernant la guerre en Ukraine.
Heidi.news
Un autre projet éditorial qui a retenu notre attention est le cas du média en ligne Heidi.news qui a lancé une « semaine des spécialistes » destinée à rompre avec le flux d’informations ininterrompu, minute par minute, qui a cours depuis le début de la crise. Selon leurs propres termes, avec cette série spéciale, Heidi.news vise à « élargir les horizons, à questionner différents champs… Car à l’heure de la pandémie de Covid-19 comme face à une guerre qui pourrait devenir incontrôlable, le monde … a besoin de ses scientifiques et de ses intellectuels ».
24 heures et Tribune de Genève
De manière générale, de nombreuses rédactions ont repris l’utilisation d’outils et de rubriques qui avaient gagné en importance lors de la crise sanitaire. L’utilisation par 24 heures et la Tribune de Genève de cartes, d’infographies et de visualisation de données en est un bon exemple. C’est ce qu’illustre cet article de résumé des deux premières semaines de l’invasion russe en Ukraine, qui rend compte des derniers mouvements de l’armée russe, du soutien matériel des pays européens et de l’aide de l’OTAN.
Notre collègue Dariya Orlova dirige l’EJO ukrainien à l’Université nationale de Kiev-Mohyla-Akademie. Il y a quelques jours, elle nous a adressé un e-mail dans lequel elle évoque la guerre dans son pays et sa situation personnelle. Son témoignage est à retrouver sur le site de l’ECREA.
Coordinatrice de projet et autrice :
Ines Drefs, Erich-Brost-Institut, Dortmund, EJO Allemagne
Editrice :
Natricia Duncan, City University of London, EJO Royaume-Uni
Auteurs :
Olivia Samnick, EJO Royaume-Uni
Colin Porlezza, Università della Svizzera italiana, EJO Suisse (italophone)
Philip Di Salvo, The London School of Economics and Political Science (LSE), EJO Suisse (italophone)
Sandra Lábová, Charles University, Prague, EJO République tchèque
Michał Kuś et Adam Szynol, University of Wrocław, EJO Pologne
Cécile Détraz, Université de Neuchâtel, EJO Suisse (francophone)
Līga Ozoliņa and Ainārs Dimants, Riga Stradiņš University, EJO Lettonie
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